Les vendeurs de bien immobilier continuent de trouver des acheteurs, selon les derniers résultats de l’Observatoire du Moral Immobilier que la plateforme en ligne d’annonces immobilières, Logic-Immo.com, a publié. Le marché de l’immobilier garde son élan grâce à des taux d’intérêts de crédit immobilier plus bas que jamais ainsi que des établissements de prêt qui font tous leurs possibles pour travailler avec les acheteurs sur de longues durées (taux tout juste supérieurs à 1% sur les prêts de 25 ans pour les emprunteurs les plus méritant). Leur but étant d’accroître leur budget pour faire face à l’augmentation générale du prix de l’immobilier dans les grandes localités.
Une demande fortement supérieure à l’offre
Le secteur de l’immobilier en France poursuit son ascension avec une multitude de demandes. L’étude de Logic-Immo en janvier de cette année a dénombré 3,1 millions d’acheteurs pour 2,1 millions de vendeurs. Par ailleurs, 69% des potentiels acquéreurs de bien immobilier estiment que c’est le moment idéal pour investir. Ce qui démontre une forte détermination à réaliser une transaction immobilière pour devenir propriétaire.
Malheureusement, la plupart des intéressés éprouvent des difficultés pour obtenir une maison. Un ralentissement de l’offre dans les régions, vu le nombre décroissant de logements disponibles, inquiète de plus en plus les potentiels acheteurs. D’ailleurs, 73% d’entre eux (contre 76 en 2018) ne concrétisent pas leur projet immobilier car ils n’arrivent pas à trouver un logement répondant à leurs besoins. Face à ce constat, ils sont obligés de revoir leurs attentes à la baisse, en se résignant à faire des concessions sur l’emplacement et les conditions du logement.
Quelques problèmes notables du côté des vendeurs
69% des vendeurs considèrent que c’est le moment propice pour rentabiliser leur bien immobilier. Avec la forte demande et les taux de prêt extrêmement bas, ils sont en mesure de maintenir voire d’augmenter les prix. Mais en réalité, les vendeurs ne s’en sortent pas aussi facilement qu’on pourrait le croire. 44% d’entre eux trouvent que la vente est une démarche pénible. Selon l’Observatoire du Moral Immobilier, le problème majeur de la vente demeure la possibilité de ne pas trouver preneur. Ce qui est le cas de 35% des vendeurs que Logic-Immo a questionné. A noter que les vendeurs de maison en Province ont plus de difficulté que ceux d’Ile-de-France. En effet, 49% des vendeurs en province affirment qu’il est ardu de vendre un bien immobilier, contre 26% seulement en Ile-de-France.
Un autre problème que les vendeurs signalent est le désaccord concernant le prix au moment de conclure la vente. A l’inverse de tous les vendeurs du marché, les franciliens se préoccupent davantage d’appliquer le juste prix que de vendre le bien au plus vite. Cela est dû au fait que la plupart de ces vendeurs sont des propriétaires qui souhaitent revendre leur bien pour financer l’achat d’un autre logement.
D’éventuels changements dans le marché de l’immobilier
L’économiste Thomas Grjebine a mis en avant le paradoxe entre ces indicateurs encourageant pour seulement peu de temps et le ralentissement du marché de la construction qui peuvent induire un basculement du marché immobilier. En tant que membre du Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales, il a attiré l’attention là-dessus, lors de son intervention à la présentation de l’étude de l’Observatoire du Moral Immobilier. Il a aussi effectué quelques comparaisons avec ce qui se passe à l’étranger pour mettre en exergue les tendances atypiques du marché immobilier en France, et surtout en Ile-de-France. Ce qui, d’après lui, renforce la possibilité d’un changement des prix après cette période de « transition ».
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