Le marché de l’immobilier en 2023 sera baissier ou haussier ?  

Il est difficile de prévoir exactement ce qui va se passer sur le marché immobilier dans les prochains mois. Cependant, il est possible de dresser un bilan de l’année écoulée et d’esquisser les grandes tendances qui pourraient se développer en 2023.

Il est important de noter que les prix de l’immobilier peuvent varier considérablement d’une région à l’autre et dépendent de nombreux facteurs tels que la demande, l’offre, l’emplacement et les conditions économiques locales. Ainsi, il est difficile de prédire de manière générale si les prix de l’immobilier vont augmenter ou diminuer dans les 12 mois à venir. 

En ce qui concerne les taux d’intérêt, il est possible qu’ils aient un impact sur le niveau des transactions immobilières. Si les taux d’intérêt augmentent, cela peut rendre les prêts immobiliers plus coûteux pour les acheteurs, ce qui peut réduire la demande de logements. D’un autre côté, si les taux d’intérêt restent bas, cela peut encourager les acheteurs à investir dans l’immobilier

En ce qui concerne les lieux où il sera intéressant d’investir, il est recommandé de se renseigner sur les tendances locales du marché immobilier et de prendre en compte vos propres objectifs et besoins avant de prendre une décision. Il est conseillé de consulter des professionnels de l’immobilier et de faire une analyse approfondie de différentes régions avant de prendre une décision d’investissement.

2022 : Un marché Immobilier très dynamique

En 2022, le marché immobilier français a connu une dynamique globalement positive, malgré un contexte inflationniste. On prévoit un volume de transactions similaire à celui de l’année précédente, avec environ 1,1 million de ventes prévues d’ici la fin de l’année. Cela approcherait le record historique des transactions de 2021. En ce qui concerne les prix, le marché immobilier français a également enregistré une croissance, avec une hausse de 5,7% en moyenne au niveau national depuis un an. Les achats de maisons ont été particulièrement populaires, avec une hausse de 6,5% des prix, tandis que les achats d’appartements ont connu une hausse de 4,7%. Les zones rurales ont attiré davantage d’acheteurs que les centres urbains, avec une hausse de 8% des prix des zones rurales en un an, tandis que les prix à Paris ont diminué de 1,2%.


2023 : Des prévisions de marché plus nuancés

Il est prévu que les tendances du marché immobilier français soient plus modérées en 2023 par rapport à 2021 et 2022, en termes de prix et de volumes de transactions. Les ventes pourraient atteindre environ 950 000, contre 1,1 million cette année. Plusieurs facteurs peuvent en être la cause, notamment l’inflation qui incite les Français à être plus prudents dans leur approche de l’immobilier. 

Les prix de l’immobilier vont-ils baisser en 2023 ? 

Dans un contexte d’inflation et donc de hausse des taux d’intérêt, la croissance du marché immobilier devrait se poursuivre, mais à un rythme plus lent. Les prix de l’immobilier devraient donc continuer à augmenter en France en 2023, avec une hausse estimée à 3 % sur l’ensemble du territoire. Cependant, cette augmentation générale masque des écarts importants. Ainsi, les prix pourraient diminuer à Paris, avec une baisse de 3 % prévue en 2023, portant le prix moyen du mètre carré à environ 10 000 euros en septembre 2023. La situation de sur-offre devrait également perdurer. Dans d’autres villes comme Lille, Nantes, Bordeaux et Toulouse, la croissance des prix pourrait être moins importante, voire même décliner de 2 % à Lyon, 1 % à Bordeaux et Toulouse. 

Ou investir en France en 2023 ?  

En 2023, il est prévu que le marché immobilier français évolue de manière similaire à ces dernières années. On observe généralement une tendance à la vigueur du marché dans les villes de taille moyenne, situées à distance des agglomérations urbaines les plus grandes et les plus peuplées. Si vous souhaitez investir dans l’immobilier, il est donc conseillé de privilégier les achats résidentiels dans les villes moyennes, qui présentent un potentiel de croissance de la valeur plus sûr que les biens situés dans les grandes villes. L’achat d’une maison en zone rurale peut également être une bonne option d’investissement, car l’immobilier à la campagne semble suivre une dynamique de croissance plus importante, d’environ 5 %. 

La rénovation énergétique l’enjeu principale pour 2023

En 2023, la réglementation concernant la location de logements peu économes en énergie (dits « passoires thermiques ») va se renforcer. Ainsi, dès janvier 2023, les habitations consommant plus de 450 kWh/m2 par an en énergie finale ne pourront plus être mises en location. En 2025, les logements classés G au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) seront également interdits à la location, tandis que ceux classés F le seront en 2028. En tout, 5 millions de logements classés F et G au DPE devront être rénovés énergiquement s’ils veulent continuer à être proposés en location. Les propriétaires de ces logements peuvent bénéficier de différentes aides publiques, comme MaPrimeRénov’, l’Eco-PTZ ou le prêt avance rénovation, mais certains pourraient préférer vendre plutôt que de rénover leur passoire thermique. Cela pourrait entraîner une augmentation du nombre de biens immobiliers à rénover sur le marché, avec des prix décotés pour rester attractifs. 

Pour conclure su le marché de l’immobilier en 2023

Il est prévu que le marché immobilier en France reste en croissance en 2023 (+3 %), bien que cette croissance puisse être moins importante que ces deux dernières années. En détail, les prix de l’immobilier dans les grandes villes de France devraient peu évoluer (+1 %), tandis que ceux des villes moyennes et des zones rurales devraient connaître une croissance plus soutenue (respectivement +3 % et +5 %). 

La situation d’inflation et la politique monétaire des banques centrales européennes tendent à faire augmenter les taux d’intérêt des crédits immobiliers en France. Cependant, cette hausse ne devrait pas avoir un effet trop négatif sur les demandes de crédits, car la pression sur le taux d’effort moyen des Français resterait modérée. 

Le marché immobilier en 2023 pourrait également être marqué par la mise en vente importante de logements peu économes en énergie (dits « passoires énergétiques »), qui devront être rénovés avant 2028 pour continuer d’être proposés en location, il faudra se fier aux nouvelles contraintes du DPE.